Avec le développement de solutions de mobilité alternatives, le domaine de l’automobile connaît de nombreux changements. Cela passe notamment par la démocratisation du parc des véhicules hybrides et électriques. Quel est l’impact de cet essor sur l’emploi ? En quoi les innovations techniques et technologiques influent-elles sur les compétences des mécaniciens ?
Des opérations d’entretien qui évoluent peu
Quelle que soit la spécialisation requise, poids lourds ou voitures de tourisme, un emploi de mécanicien nécessite des compétences de base. Et pour intervenir sur des véhicules électriques, il est exigé une maîtrise évidente de la maintenance courante sur les organes suivants :
- Les pneumatiques ;
- Les amortisseurs et les suspensions ;
- Le système de freinage : il combine un dispositif classique et électrique. Ce dernier permet de « récupérer » l’énergie cinétique en vue de préserver l’autonomie du véhicule ;
- La transmission : il s’agit uniquement de la boîte de vitesses pour certains modèles.
L’ensemble de ces éléments nécessite une révision périodique, ce qui diffère peu par rapport à un moteur thermique. L’apprentissage initial en mécanique demeure donc toujours aussi essentiel. En revanche, la vidange de l’huile de moteur et la vérification des bougies d’allumage ou des joints de culasse ne concernent pas les véhicules électriques.
De nouvelles spécificités d’entretien pour les mécaniciens
Les batteries constituent l’un des grands changements pour les mécaniciens amenés à intervenir sur des véhicules électriques. Elles garantissent l’autonomie et le fonctionnement de ces derniers. À l’heure actuelle, la grande majorité des modèles sont des batteries lithium-ion.
Dysfonctionnements, problème d’alimentation, de rechargement ou de stockage… Les mécaniciens doivent suivre des formations spécifiques pour travailler sur cet organe directement connecté à l’électronique de bord.
D’une manière plus générale, le perfectionnement des compétences vaut aussi pour toute intervention sur le moteur électrique. Celui-ci s’appuie sur une technologie de courant continu.
Formation, certification : les obligations pour travailler sur des véhicules électriques
Afin de pouvoir exercer son activité en toute sécurité, le mécanicien doit se former par le biais de programmes spécifiques. Pour les étudiants qui envisagent un emploi dans l’automobile, il leur est recommandé de se tourner vers des formations diplômantes.
Par exemple, un CAP maintenance des véhicules, un certificat de qualification technicien électronicien-électricien automobile ou un BTS électrotechnique.
Cette évolution concerne aussi les mécaniciens expérimentés. Pour travailler sur des véhicules électriques dont la tension est supérieure à 60 volts, une certification dispensée par un organisme agréé est obligatoire. Les habilitations (B1 ou B2) permettent également d’intervenir sur des voitures hybrides. Elles présentent une validité de trois ans, au terme desquels un renouvellement est nécessaire.